Ce mardi matin, alors que cinq militant·es antifascistes italien·nes étaient à Paris pour le week-end en hommage à Clément Méric, militant antifasciste assassiné il y a 10 ans par des néo-nazis, ils et elles ont été interpellé·es par la police à Aubervilliers. Après avoir été emmené·es au poste de police, deux d’entre elles et eux ont été relâché·es tandis que les trois autres étaient emmené⋅es dans les CRA de Vincennes et Le Mesnil-Amelot. Alors que ces dernier·es avaient des billets pour retourner en Italie, selon Cerveaux Non Disponibles, ils et elles doivent être livré⋅es aux autorités italiennes.

Cette violente répression intervient juste après une offensive brutale de Gérald Darmanin contre les militant·es écologistes, dont une quinzaine ont été perquisitionné·es et placé·es en garde à vue ce lundi, dans une vaste opération de répression ayant mobilisé des unités antiterroristes à coup de rhétorique contre « (l’éco-terrorisme ». Avec ces arrestations de militant·es antifascistes, le gouvernement poursuit son acharnement policier et judiciaire contre un autre pan du mouvement social, alors même que ces dernières semaines ont été marquées par une série de menaces et d’actions violentes de la part de l’extrême-droite.

Suite à une campagne animée par le Youtubeur d’extrême-droite Papacito, le maire d’une commune du Tarn-et-Garonne a subi une vague de menaces de mort, évoquant les événements de Saint-Brévin pendant lesquels le maire de la commune a été poussé à la démission par des groupuscules d’extrême-droite, allant jusqu’à incendier sa maison et le menacer physiquement. Cette campagne n’était pas sans évoquer d’autres actions récentes, à l’image de celles contre un squat hébergeant des mineurs isolés en lien avec Utopia 56.

Alors que l’extrême-droite tente de revenir sur le devant de la scène après avoir été éclipsée pendant la réforme des retraites, le gouvernement, par l’intermédiaire de son ministre de l’Intérieur, choisit de réprimer les militant·es écologistes et antifascistes. En décidant de livrer les trois militant·es antifascistes aux autorités italiennes, Darmanin marche main dans la main avec le gouvernement d’extrême-droite de Meloni, qui enchaîne les surenchères racistes contre les migrants, les attaques au droit de grève et les offensives répressives contre le mouvement social.

Alors qu’en Allemagne, quatre militant·es antifascistes ont été condamné·es à de la prison ferme, il faut revendiquer la libération immédiate et la relaxe pour tou·tes les prisonnier·es politiques en Europe ! Solidarité !