Crédit photo : L’Écho de la Presqu’île

Alors que les commerces non-essentiels ont été fermés par le gouvernement et que partout en France les ouvriers ont dû imposer l’arrêt de la production dans des usines « non-essentielles » - comme à Bombardier, PSA, Toyota ou Renault – de nombreux ouvriers et ouvrières restent contraints de travailler malgré le risque épidémique.

Face à cette situation absurde, où les directions d’entreprises entendent privilégier les profits sur la santé de leurs salariés, les droits de retrait, débrayages ou procédures de « danger grave imminent » continuent dans les sites qui restent ouverts. C’était le cas ce matin aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire.

Hier, la CGT Chantiers de l’Atlantique s’interrogeait dans un communiqué [voir plus bas] : « Est-ce vraiment ‘’essentiel à la vie du pays’’ de continuer à se rassembler à 5 000 personnes sur le site pour produire des paquebots qui n’ont socialement aucun caractère urgent ? Notre santé, celle de nos familles, de nos proches, est mis en jeu pour que continuent de rentrer les profits ! »

A l’appel de la CGT et de FO, des centaines d’ouvriers ont ainsi débrayé ce matin, alors que se tenait un CSE extraordinaire. Face à l’information selon laquelle la direction entendait tenir sa position de maintien de l’activité, tous ont débrayé pour montrer leur refus de cette attitude irresponsable.

En outre, si les salariés revendiquent l’arrêt de la production, ils se soucient du sort des intérimaires et sous-traitants qui pourraient perdre leur travail sans bénéficier du chômage partiel. En ce sens, la CGT Chantiers de l’Atlantique revendique un chômage partiel à hauteur de 100% de la rémunération (et non 84% du net comme prévu par la loi), qui s’applique également aux intérimaires et sous-traitants, pour refuser que ceux-ci ne paient la crise, et aient à choisir entre leur santé et leur survie économique.

Le communiqué de la CGT hier soir :