A. C.

Un avenir toujours flou

 
Depuis le début de leur mobilisation, la direction n’a jamais donné de réponses concrètes à la problématique posé par les travailleurs, qui est pourtant vitale : quelle garantie pour le maintien des emplois ? On se rappelle de la première journée massive en début d’année qui avait réunie une grande partie de l’usine.

Malgré quelques annonces de maintien et de nouvelles tâches, ce ne sont absolument pas des réponses viables pour la CGT, comme indiqué dans leur communiqué du 8 mars.

Réunion avec le comité de suivi reportée, 5 minutes de discussion accordé la veille, un mépris flagrant de la direction


Ce jeudi, c’était la réunion avec la commission de suivi qui a été annulé pour cause ‘’de grève dans le secteur aérien’’. La veille, suite a la venue de la vice-présidente de Ford Europe Linda Cash, l’intersyndicale, qui n’avait pas été tenu au courant, avait demandé une rencontre. Seulement cinq minutes ont été accordé a la parole des travailleurs (à travers l’intersyndicale), voilà la courte intervention qui a pu être faite :
"Nous nous exprimons au nom du syndicat CGT et nous allons faire court car on n’a pas beaucoup de temps. Même si vous êtes là, nous sommes mécontents que Ford n’ait pas tout mis en œuvre afin de maintenir une réunion aussi importante que le comité de suivi de demain. Dans notre usine il y a environ 900 salariés qui s’inquiètent pour leur avenir. En effet les seuls débuts de réponses que Ford a apporté c’est qu’ils ne s’engageaient sur rien pour après mai 2018. La CGT restera toujours mobilisée pour le maintien des emplois et la pérennité de l’usine. Cela passe forcément par la décision de Ford d’investir fortement dans des produits innovants comme des boites à vitesses à 8, 9 et 10 rapports."

Raccourci par le temps de traduction, ce court temps de parole ainsi que l’annulation de la réunion du jeudi montrent un réel mépris de la part de la direction locale et européenne, qui préfère parier sur l’essoufflement de la mobilisation. La CGT avait tenu a conserver une action jeudi dernier afin de montrer la détermination de ne pas lâcher. Cette échéance était nuancée en terme de nombre, mais l’organisation confuse due aux annulations a été un facteur de démobilisation. Malgré cela, le combat est loin d’être fini, il faut rester prêt a soutenir les Ford lors des prochaines initiatives à venir afin d’obtenir de réelles garanties sur l’avenir des 900 travailleurs que compte actuellement l’usine.