16 ans ? C’est suffisant pour aller en garde-à-vue. C’est en tout cas ce qu’a estimé la gendarmerie qui intervenait, mercredi matin, sur demande du proviseur du Lycée du Grésivaudan, à Meylan, en Isère. Le comble, c’est que le jeune, inscrit en première, a été interpellé dans l’enceinte même du lycée. Les raisons ? « Outrage ». Comme d’habitude.

Tôt, ce matin, l’entrée principale du Lycée du Grésivaudan était barrée d’une énorme banderole avec un slogan sans équivoque : « Non aux E3C ». Le climat, dans la région, est à la contestation, avec l’usine Tesseire de Trolles, toujours en lutte contre les licenciements.

Devant la banderole mise sur les grilles de l’établissement, ce matin, des lycéens et lycéennes ainsi que des personnels en grève contre le nouveau bac Blanquer et, bien entendu, contre la réforme Macron-Philippe des retraites. En revanche, comme l’ont précisé des enseignantes et des enseignants en lutte, « il n’y avait pas de réel blocage du lycée et les élèves avaient le choix de se rendre à l’épreuve d’histoire géographie, prévue à 10 heures ». Cela n’a pas empêché la brigade de gendarmerie d’intervenir sur place et de procéder à l’interpellation.

Résultat des courses ? Les épreuves d’E3C ont été reportées. Et Blanquer continue à dire que 99,9% du corps enseignant et des élèves sont d’accord avec sa réforme ?