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Étant en repos depuis samedi, reprenant le travail le mardi matin, j’avise mon responsable hiérarchique le lundi soir de ma probable absence du lendemain par peur d’être infecté etc.

Celui-ci me rappelle quasi immédiatement pour connaître les modalités de mon absence, je lui explique que je n’ai pas envie d’attraper le virus et je lui fais remarquer la « dangerosité » de travailler au parking de l’aéroport qui brasse du monde.

Ce à quoi il me répond « Ok, fournis moi un arrêt de travail. »

Fort de ma confiance envers le système de santé de notre cher pays, je contacte mon médecin traitant -qui me suit depuis le début de mes traitements pour un cancer du cerveau grade 4 (Il n’y a pas de grade 5) qui me répond qu’il ne peut me fournir un tel justificatif, mon état de santé ne justifiant pas ce dernier selon lui.
Retour vers mon employeur que j’informe du refus de mon médecin.
Une conversation téléphonique s’en suit pendant laquelle il me donne les horaires du lendemain.

Je lui envoie ensuite un SMS pour lui demander s’il n’y a pas possibilité d’avoir accès au chômage partiel. Discours présidentiel à l’appui.

Ensuite vient l’attente de la réponse, environ 3h.

Il me rappelle et me propose de poser un congé payé pour la journée en cours et le lendemain.

Il m’informe qu’une réunion est prévue dans la journée avec la direction de la société cliente.

Le lendemain je reçois un appel de sa part me disant que je « fais partie des personnes qu’il a choisit de mettre en chômage partiel ».

J’envoie quelques textos aux collègues pour voir ce qu’il est possible de faire notamment suite à un document envoyé par quelqu’un de Révolution Permanente. Finalement la moitié est en chômage partiel ou garde des enfants mais il reste des personnes volontaires qui travaillent toujours.

Également, ceux étant en chômage partiel ont quand même eu à se déplacer sur notre lieu de travail (et ainsi abandonner leur confinement) pour quelques heures dans la journée.