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Scandale

Grave. Le ministère du travail autorise le licenciement du cheminot Eric Bezou

Après plus d'un an de procédure disciplinaire et le refus à deux reprises de l'inspection du travail, le Ministère du Travail vient d'autoriser le licenciement d'Eric Bezou, cheminot à Mantes-la-Jolie et lanceur d'alerte. Son tort ? Avoir combattu la destruction du service public, la discrimination et la souffrance au travail pendant près de 30 ans de carrière à la SNCF.

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Eric est cheminot depuis près de 30 ans à la SNCF. Aujourd’hui, le ministère du travail du gouvernement Macron autorise son licenciement pour s’être mis à genoux devant sa hiérarchie. Par ce geste fort, il a voulu dénoncer la discrimination dont il est victime depuis de nombreuses années, pendant lesquelles la direction de l’entreprise a décidé de bloquer son évolution de carrière. La raison est simple : Eric les dérange. Il les dérange parce qu’il a décidé de ne jamais se taire, de toujours se battre contre les injustices et défendre ses collègues victimes de répression.

Pas plus tard que la semaine dernière, Eric a recueilli le témoignage d’Anissa, une collègue qu’il a accompagné pendant des années et qui est victime de maltraitances racistes, harcèlement moral et pressions managériales à la SNCF. Et c’est bien cela que la direction de la SNCF cherche à empêcher. Elle cherche à museler tous ceux et toutes celles qui contestent sa politique managériale et de destruction du service public.

Comme dans le monde d’avant, à peine le déconfinement annoncé, la SNCF mais aussi la RATP ont repris le sale boulot entamé avant la pandémie : s’acharner contre les syndicalistes qui contestent leur politique->https://www.revolutionpermanente.fr/Communique-NPA-SNCF-RATP-stop-a-la-repression-des-syndicalistes-Soutien-a-Eric-Ahmed-et-Alex]. Cette répression n’est pas nouvelle et il va falloir trouver les moyens collectifs de l’arrêter.

Les cheminots massivement aux côtés d’Eric

Depuis que la direction de la SNCF a annoncé sa volonté de sanctionner et licencier Eric, les cheminots, mais aussi des gilets jaunes et des travailleurs et travailleuses de nombreux secteurs, ont massivement répondu avec un énorme soutien. Des centaines de photos et témoignages de soutien ont été publiés sur les réseaux sociaux, et plusieurs centaines de personnes ont répondu présent lors des rassemblements en 2019 sur le parvis de la gare Saint Lazare, pour l’entretien disciplinaire et puis le conseil de discipline.

Encore récemment, lorsque nous avons appris la volonté du ministère du travail d’autoriser son licenciement, la réaction a été immédiate pour dénoncer cet acharnement. Une pétition a été mise en ligne par son syndicat et une vidéo de soutien a été faite par de nombreuses personnalités syndicales, politiques, associatives. Un grand rassemblement a été à nouveau organisé à la gare Saint Lazare. La présence de nombreux cheminots, mais aussi de salariés de la RATP, de l’éducation nationale, de gilets jaunes, de travailleurs de la santé, et encore de nombreux autres secteurs, montre à quel point Eric est apprécié et respecté par l’énorme travail de terrain qu’il a toujours mené pour dénoncer les injustices. Si ce rassemblement a d’ailleurs été organisé le 16 juin, journée de grève et mobilisation dans le secteur de la santé, c’est bien parce qu’Eric est aussi un militant de la convergence des luttes, toujours présent pour accompagner et soutenir tous les combats.

Faisons front pour défendre Eric ! La direction de la SNCF ne doit pas le licencier !

Aujourd’hui, après que le gouvernement Macron autorise son licenciement, la décision finale est dans les mains de la direction de la SNCF. Il s’agit donc de mettre en oeuvre la plus grosse mobilisation possible pour soutenir notre camarade ! Parce que si la direction de la SNCF arrive à se débarrasser d’un militant comme Eric, c’est l’ensemble des cheminots qui sont attaqués et paieront les conséquences. Licencier Eric, c’est museler l’ensemble de lanceurs d’alerte, c’est réprimer l’ensemble de travailleurs qui cherchent à relever la tête. Défendre Eric, c’est nous défendre tous et toutes !


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