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5 milliards pour licencier

Renault Lardy. Les sous-traitants en grève contre les suppressions de postes

Après l'annonce de 4.600 suppressions d'emploi en France, la saignée continue chez le groupe Renault. En particulier chez les intérimaires, et chez les sous-traitants comme au Technocentre de Lardy où 70 emplois sont menacés et où les salariés prestataires se sont mis en grève ce jeudi.

Vincent Duse

3 juillet 2020

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Technocentre de Lardy le 27 mars 2020, les salariés protester contre le maintien de l’activité en pleine crise sanitaire. Crédit Photo : LP/Gérald Moruzzi

Chez Renault le plan d’économie commence déjà a faire des ravages. Après avoir annoncé 15.000 suppressions de poste dans le monde dont 4.600 en France, et menacé de fermeture les sites de Choisy-le-Roi et Maubeuge, ce sont les sous-traitants qui risquent également de payer la facture. Au Technocentre du Lardy dans l’Essonne qui compte 60% de techniciens et 40% de cadres, ce sont plus de 500 prestataires de contrats privés qui travaillent côte à côte avec les 1.300 salariés du groupe Renault.

L’externalisation chez Renault n’est pas due au hasard. C’est un mode de fonctionnement qui va de la logistique aux bancs moteurs, pour encore précariser, mettre en concurrence les salariés et ainsi pouvoir s’en séparer quand les commandes baissent ou lorsque le groupe veut faire des économies. Comme nous le voyons aujourd’hui avec plus de 25 bancs moteurs arrêtés à à Renault Lardy où 70 salariés qui faisaient des contrôles sur ces bancs moteurs vont perdre leurs postes.

Le secteur recherche développement est dans le viseur de la direction du groupe Renault

Aujourd’hui l’ensemble des secteurs du groupe Renault sont concerné par le plan d’économie annoncé par la direction après la crise sanitaire. A Renault Guyancourt ce sont par exemple 1.500 postes d’ingénieurs qui sont menacés. Mais les suppression d’emplois seront encore bien plus importants dans la sous-traitance, où il n’y aura pas de départs volontaires mais des licenciement secs. Ainsi la CGT de Renault Lardy prévoit que la direction va vouloir supprimer 600 postes de prestataires.

Grève des prestataire a Renault Lardy contre les suppression de postes

La direction de Renault prétend que les suppression de poste et l’arrêt des banc moteur au Technocentre de Lardy n’ont rien a voir avec le plan d’économie du groupe Renault. Cependant la baisse significative de l’activité et la mise à l’arrêt des bancs moteurs sont une première depuis que le Technocentre existe. En réponse les salariés se sont mis en grève pendant une heure jeudi 2 juillet pour protester contre cette décision. Et pour cause, la saignée de l’emploi ne risque pas de s’arrêter là, puisque pour arriver aux 2 milliards d’économie sur lesquelles table la direction du groupe, elle compte faire des gains de productivité ce qui induit que de nombreux postes de travail vont encore disparaître.

5 milliards d’argent de prêt garanti par l’État... pour financer les plans de licenciement

La cure austéritaire ne fait que démarrer non seulement chez le groupe Renault, mais bien dans l’ensemble du secteur automobile. Pendant ce temps le gouvernement Macron octroie 8 milliards octroyer « pour soutenir la filière automobile » dit-il. Mais en réalité cet argent public va finir dans les caisses du patronat, tandis que les salariés vont subir les plans de licenciement, les baisses de salaires et les fermetures d’usines.
C’est pour pour cette raison que la coordination de l’ensemble du secteur est d’une urgence impérative pour imposer zéro suppression de postes, l’interdiction des licenciements, et le rejet de tous les Accords de Performance et de Compétitivité pour baisser les salaires. Des donneur d’ordre aux sous-traitants jusqu’aux précaires comme les intérimaires qui paient déjà la crise avec des vagues de fin de mission depuis le début du confinement, c’est tous ensemble qu’il s’agit de s’organiser pour refuser de payer la crise.


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Vincent Duse

Ouvrier PSA-Stellantis Mulhouse, militant CGT

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