Pour donner à la caisse de grève du dépôt de bus du Barrage : https://www.lepotsolidaire.fr/pot/8zsxuhc0

Le 17 décembre a été un point de renforcement de la grève. Au dépôt de bus RATP du Barrage à St-Denis, la mobilisation n’a pas déçu. Avec un taux de grévistes encore jamais atteint, mais surtout une présence très importante sur le piquet dès 4 h du matin en vue de tenir le piquet de grève, et de continuer à construire le mouvement jusqu’à la victoire. 

De nouveau, comme à Pleyel où les CRS ont mis en garde-à-vue un gréviste et un soutien, et cassé le nez à un autre gréviste et à un étudiant, la police a rempli son rôle de casseur de grève en réprimant le piquet de grève, et en n’hésitant pas à en venir aux mains avec les travailleurs. Gazés, les grévistes et leur soutien n’ont pourtant pas perdu leur détermination.

Les grévistes se sont appuyé sur la démission de Delevoye pour appeler à renforcer le mouvement, et c’est dans une ambiance solidaire, qu’ils sont partis rejoindre d’autres dépôts, avant de former un cortège en tête de manifestation avec les cheminots de la SNCF.

Ainsi depuis les annonces du gouvernement le 11 décembre, il n’y a pas un piquet où la confrontation avec la police n’a pas lieu. Cette intensification de la répression démontre bien la fébrilité du gouvernement face à ce mouvement de grève historique, et au risque de généralisation. L’ombre de la grève générale plane : “On ne lâchera rien. Noël, le nouvel an, on va les passer ici !”. 

Dans ces conditions, alors les directions syndicales cherchent à négocier sur le dos des grévistes comme l’UNSA qui n’est pas loin d’appeler à faire une « trêve de Noël » comme elle l’a fait à la SNCF après la rencontre de ce jeudi avec Edouard Philippe, Macron et son gouvernement mobilisent des forces de répression importantes pour accentuer la pression, avec la collaboration de la direction de la RATP, qui va jusqu’à faire stationner des camions de police au sein même des dépôts de bus. Il devient donc essentiel de parvenir à renforcer la coordination entre les secteurs en grève pour faire face à la répression, construire un rapport de force face au gouvernement et à la direction de l’entreprise, pour que la grève appartienne aux grévistes afin de gagner le retrait pur et simple de la réforme des retraites.