Crédits Photo : Louis Witter sur Twitter
8H45 à Grande Synthe où une expulsion de réfugiés a lieu en ce moment.
Deux contrôles d’identité, impossible d’entrer dans la forêt où une vingtaine de policiers sont entrés.
Ils sont accompagnés d’équipes de nettoyage, qui lacèrent les tentes pour empêcher leur réutilisation. pic.twitter.com/YiranZrOk3
— Louis Witter (@LouisWitter) December 29, 2020
C’est dès 8h45 ce 29 décembre que le camp de migrants de Grande Synthe a reçu, comme à Calais, son cadeau de Noël : une évacuation à marche forcée sous la pluie et dans la boue hivernale.
Pour vous faire une idée des conditions de vie des réfugiés à Grande Synthe, voilà l’état du sol, près des tentes. pic.twitter.com/uN7t5LY6Lq
— Louis Witter (@LouisWitter) December 29, 2020
Surpris à l’aube, les migrants réfugié dans la forêt sortent de leurs tentes, déjà lacérées par la vingtaine de policier et les équipes de nettoyage. Un réfugié Kurde tente d’empêcher la destruction de sa tente en s’écriant : « oh no, man, don’t touch my house, no, no » silence, puis « OH. I’m homeless now ». Les policiers conduisent certains réfugiés vers des bus dont on ne connaît pas la destination alors que d’autres s’enfuient.
Un jeune Kurde d’Erbil, dépité et riant nerveusement, fait un snap de sa grande tente orange en train d’être détruite, « oh no, man, don’t touch my house, no, no » silence, puis « OH. I’m homeless now ». pic.twitter.com/eUzXk5BFEM
— Louis Witter (@LouisWitter) December 29, 2020
En pleine période hivernale, durant une pandémie mondiale et dans une région où la tempête Bella fait rage, le gouvernement et ses instances territoriales expulsent des réfugiés déjà en situation de détresse sociale. Leurs tentes lacérées, leurs couvertures jetées dans la boue, c’est l’expression d’une politique de répression accrue qui s’abat sur les populations les plus pauvres, migrants, réfugiés, demandeurs d’asile. Celle-ci est mise en place par un gouvernement qui est à l’origine de lois racistes et sécuritaires et qui laisse des milliers de gens fuyant la guerre se noyer en Méditerrannée, qui laisse des groupuscules d’extrême droite fermer les frontières et agresser des bénévoles.
Tous les jours, ce sont les scènes de la Place de la République qui se rejouent dans le Nord sous la flotte et dans une routine terriblement révoltante. On a finalement pu zigzaguer et faire notre travail, publié bientôt je l’espère.
Fin de l’expulsion à Grande Synthe.
— Louis Witter (@LouisWitter) December 29, 2020
Ce déchaînement de violence quotidien a crevé le silence médiatique criminel suite à l’expulsion ultra-répressive de la Place de la République à Paris. Alors que les population de réfugiés s’organisent à travers la France, exigeons la régularisation de tous les sans-papiers et la réquisition des logements vides pour pouvoir mettre fin à la misère institutionnalisée par le gouvernement et ses chiens de garde.